mercredi 18 avril 2012

lundi 21 novembre 2011

FIN DU BLOG

Bonjour à tous,

Après plusieurs mois de silence, je vous annonce que mon blog va s'arrêter là. Ce mode de communication, très propice au voyage, ne me correspond plus dans une vie quotidienne à l'étranger.
Pour tout mon entourage, je vais plutôt continuer à vous donner de mes nouvelles par des mails communs.

En vous priant de m'excuser, je vous souhaite à tous une très belle continuation.

Caroline

mercredi 16 février 2011

Le petit journal de Phare Ponleu Selpak

En attendant d’en savoir plus sur mon travail à Phare, voici des nouvelles de Phare par le Petit Journal de Phare Ponleu Selpak (PPS) que nous avons lancé en janvier !

Ce Petit Journal est une newsletter trimensuelle qui parle du Programme de Protection de l’Enfance de l’association : les activités, les projets, les enfants, les professionnels…. !

Il a été crée pour les parrains des enfants, pour  les donateurs qui soutiennent le programme et puis pour toutes les personnes qui ont envie de connaître un peu plus Phare Ponleu Selpak et ses activités !

Je vous invite à le découvrir…. sur :
http://www.phareps.org/index.php?option=com_content&view=article&id=325%3Ale-petit-journal-de-pps-jan-2011&catid=45%3Aanciens-journaux-de-bord&Itemid=148&lang=fr

Et si l’envie vous en dit, vous pouvez même parrainer un enfant !
Je vais vous en conter un peu plus à ce propos….

Depuis la crise, Phare Ponleu Selpak a de plus en plus de mal à trouver des bailleurs de fonds publics pour soutenir son Programme de Protection de l’Enfance et devient vraiment en soucis de financements. La dépendance aux aides publiques est aussi très précaire, parce que les aides sont données pour un an. Des projets sont donc engagés, sans savoir s’ils pourront perdurer car la subvention n’est pas sûre de tomber l’année d’après…C’est assez insécurisant autant pour les enfants que les professionnels…

Tous ces éléments font que Phare Ponleu Selpak a choisi de développer le parrainage, qui permet d’avoir des revenus réguliers, et donc de pouvoir avoir une vue et une possibilité d’action à plus long terme de manière plus sûre et plus sereine. Et puis la relation parrain/enfant est aussi riche pour les enfants comme pour les parrains !

Donc, si vous avez envie de parrainer un enfant à Phare Ponleu Selpak, c’est tout simple, et il y en a pour toutes les bourses, de 10 à 40 euros par mois, avec 66% de déduction d’impôts !

Il suffit d’aller sur ce lien :
http://www.phareps.org/index.php?option=com_content&view=article&id=289&Itemid=180&lang=fr
(que vous trouvez aussi en allant sur le site de Phare Ponleu Selpak : http://www.phareps.org/, puis en cliquant sur l’onglet Give Now Child Sponsorship en haut à droite (ne vous inquiétez pas, c’est en français).

Vous n’avez alors plus qu’à choisir quel parrainage vous voulez et vous laisser guider !
Il est aussi possible de faire un don ponctuel par le même biais.

Le paiement passe par PPS France, l’antenne française de Phare que je gère avec Marion Audet, une amie. Je serai donc aux premières loges pour vous donner des infos si besoin, et faire le lien avec un enfant si vous voulez mettre en place un échange !

Bonne lecture, n’hésitez pas à me faire des retours (c’est moi qui ai écrit la newsletter…), et si vous voulez avoir plus d’informations sur le parrainage, je suis là pour vous !

Merci !

Caroline

Des photos de Phare Ponleu Selpak

Phare est un centre socio-culturel avec une école publique en son sein, 4 écoles artistiques : de dessin, de cirque, de musique et de théâtre, un centre d'animation qui assure aussi l'école maternelle et du soutien scolaire, une bibliothèque, la maison des enfants et la maison des jeunes pour les enfants qui vivent dans des situations de violence ou qui ont été exploités.
Le but de l'association est d'aider l'enfant, à travers les arts, l'éducation et un suivi social, à grandir et s'épanouir. Pour tous ces enfants qui vivent dans des situations de pauvreté importante et parfois de violence, la découverte et la pratique d'un art les aident à s'exprimer, créer et avoir du plaisir, se vivre autrement. Cela les amène aussi à renouer avec la culture de leur pays, qui a été complètement ravagée avec la guerre. Phare propose des formations professionnelles artistiques dans ce sens-là, pour faire renaître la vie culturelle au Cambodge, la développer, la faire grandir, et donner des perspectives d'avenir professionnelles aux jeunes. 

C'est cette association qui m'a donné envie de construire ce projet...elle a vraiment une vision de l'enfant que j'aime beaucoup, et elle est très dynamique, et très humaine. 

Les enfants à l'école : la pause !









Le tas de tongues devant le centre d'animation ! On enlève toujours ses chaussures à l'intérieur d'un bâtiment
Le centre d'animation polyvalent : maternelle (partie où je travaille), soutien scolaire et...animation !
Le terrain de jeux du centre d'animation !
A l'intérieur, on joue
on travaille en jouant
On se met souvent dehors
Les kaplas sont arrivés de France il y a peu : ils ont un immense succès !
Une photo que j'aime bien
Les cours de danse traditionnelle
L'école de musique
Les artistes de Putho en spectacle dans le chapiteau de l'association
La maison des enfants où sont hébergés 18 enfants

lundi 14 février 2011

Ressentis sur mon travail

J’ai mis du temps à vous parler de mon travail….au début c’était compliqué parce que je découvrais, redécouvrais, j’observais, et puis après, c’était aussi une période pas simple, parce que je n’avais pas encore bien ma place, je passais beaucoup de moments où j’étais très heureuse, avec une super énergie parce que j’avais l’impression d’être vraiment dans le travail avec mes collègues, de percevoir là où on pouvait aller, de pouvoir vraiment communiquer et se comprendre, à des moments d’abattements complets, où toute mon énergie retombait, une espèce de désespoir montait, parce qu’en fait, je me rendais compte que ce que j’avais dit n’avait pas du tout été compris, qu’on n’était pas sur la même longueur d’onde, qu’on ne comprenait pas ma place ici, que je ne comprenais pas pourquoi ils fonctionnaient comme ça…
Ces émotions yoyo, d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre étaient très éprouvantes. Ca m’a fait vraiment du bien en discutant avec d’autres volontaires de voir que c’était normal et que ça allait durer, que vivre et travailler dans une autre culture, dans d’autres langues, et bien vraiment ça désaxe, ça réaxe aussi, parce qu’on se retrouve vraiment face à soi-même, dans ses bons et mauvais côtés…c’est bouleversant. Au niveau de mon travail, ça me pousse à vraiment réfléchir autrement, percevoir les relations entres les gens de façon différente, les gestes, les émotions, la manière d’être, le langage du corps, être patiente (sacré challenge!!), trouver de nouveaux outils…
Mais quand même à chaque fois je garde espoir, et c’est ça qui fait tenir, c’est jamais un abattement complet (pour l’instant !). C’est un abattement éprouvant, mais ça relance la machine, ça permet de s’ouvrir dans la réflexion, de comprendre certains éléments de la culture, de s’adapter, et de repartir avec de nouvelles idées, une nouvelle énergie.
Là maintenant, ces émotions sont moins fortes ou moins régulières, j’ai trouvé un certain rythme, je sens que j’ai un peu plus ma place. Et puis quand je sens cet abattement, je me sens familière avec lui, je le connais, je sais qu’il va passer. Du coup, je le vis de manière plus apaisée, tranquille. Mais je sens que cela se traduit plus dans ma fatigue, et en ce moment dans un grand besoin régulier d’être seule.
Je suis maintenant dans une période où je me sens un peu plus à l’aise au niveau de la langue, je comprends plus de choses. Les relations avec mes collègues se tissent et je pense que je perçois mieux qu’au début le contexte dans lequel je travaille…et la question qui arrive, c’est quoi proposer. Et oui, je me rends compte que mes outils et repères habituels ne sont pas toujours bien adaptés ici, qu’il faut réinventer, réadapter, et….en ce moment, je suis face au manque d’idées, au blanc, et au stress de me dire, il faut que je propose quelque chose, je ne sais pas quoi, c’est pas construit…surtout quand je travaille avec les ados. Remise en question, sentiment d’incompétence….C’est normal, je sais, c’est normal, période creuse nécessaire qui va passer, les idées vont arriver, il faut que ça mature, que ça fasse son chemin. Et puis il faut être disponible psychiquement aussi. Je crois que je ne l’étais plus trop. Trop fatiguée, plus d’énergie. Besoin de faire une pause. Bon elle a été un peu loupée, parce que je suis tombée malade (tiens bizarre, tomber malade quand on lâche la pression !!!). Mais quand même ça m’a fait du bien, et j’essaye de me préserver. Je crois que je vais me refaire un week-end long bientôt et partir m’isoler. Je le ressens comme un vrai besoin. Une ressource.

C’est curieux, parce que parfois j’ai l’impression d’être pour moi-même un objet d’étude. Quand on vit en « expatriation », il y a des phases. Vers 3-4 mois après le départ, on nous avait dit pendant notre formation au départ que c’est souvent la vallée des larmes. Après l’euphorie et la découverte du début, vient la rencontre avec la réalité du travail, de la vie quotidienne, de la différence culturelle. La perte des repères, la difficulté à se comprendre et parfois travailler ensemble, les questionnements... L’impression d’être submergé, perdu. Et puis le manque de notre culture à nous.
C’est curieux, et ça fait en même temps beaucoup de bien, de me dire ah tiens, je ressens ça en ce moment, ça correspond peut-être à cette phase, parce que ça veut dire que c’est une étape normale, un passage vers autre chose. Je vais en sortir !

Et puis ce qui me fait beaucoup de bien, ce qui m’aide énormément, c’est ma supervision tous les 15 quinze via Skype avec mes 2 ethnopsychologues du CREFI. Elles m’aident à prendre du recul sur ce que je vis, à analyser de façon différente les problèmes auxquelles je me trouve confrontée, au niveau culturel, à comprendre le sens de certains codes ou comportements, comprendre comment fonctionnent les relations entre les gens, les systèmes d’hiérarchie, les différentes étapes de la vie…., comment travailler, comment faire ma place, comment me resituer en tant que psychomotricienne, quelle phase je traverse. C’est une vraie ressource, j’ai l’impression de parler avec des personnes qui ont le même langage que moi et d’être comprise, et ça m’éclaire tellement. Vraiment, dans mon métier, en tout cas, je crois que c’est indispensable pour travailler à l’étranger. Enfin c’est déjà indispensable en France, mais à l’étranger, encore plus.

Il minuit pile. La musique s’est arrêtée. Quel calme !
Ici, j’apprécie d’une manière quasi religieuse les moments de calme. Ils sont rares, on vit sans cesse dans un environnement sonore assez fourni, je ne m’en rends pas compte au quotidien. Mais quand ça s’arrête, là soudain le calme me saute aux yeux, enfin aux oreilles (!!) et j’écoute, et je profite, c’est tellement bon…

Je ne suis pas trop rentrée dans le concret, vous n’en savez toujours pas plus sur ce que je fais réellement à Phare et Komar Rikirey…mais bon vous en savez plus sur mes ressentis.

Prochaine étape : le concret !!!
Bon, je ne vous le promets pas dans la semaine, plus le week-end prochain. Patience, patience !!

Caroline

Me revoilà ! Avec ma journée d'aujoud'hui...

Bonjour à tous !

Olala, le temps passe vite…je n’ai pas mis de nouvelles depuis un certain temps, encore compliqué pour moi de trouver le rythme des mails et du blog…

Je vous fais un petit résumé de ma journée d’aujourd’hui : on est dimanche. Réveil ce matin à 10h, j’en avais bien besoin, je sors de 10 jours où j’étais pas au mieux, maux de tête et vertiges assez permanents, ça passe depuis hier, rien de grave.
Et puis là, de la musique tonitruante se met à rugir d’une sono qui semble être dans ma chambre sur le volume maximum, mais en fait non, elle est à 50-100m…c’est un mariage. Oh non….Ca veut dire que maintenant, à l’heure où je vous écris (22h – je devrais dormir depuis 1/2h si je veux être en forme pour demain), il est impossible de dormir. Et ce jusqu’à minuit-1h si tout se passe bien pour eux, jusqu’à 22h30-23h si il y a une bagarre…ce que je ne leur souhaite pas, mais….dans mon fort intérieur…Pourquoi les cambodgiens mettent toujours la musique si forte ?
Je sais que c’est pour que tout le monde soit au courant plusieurs centaines de mètres aux alentours, ça semble très lié à une question de fierté, mais pourquoi si longtemps ? Parce que demain matin, ils vont reprendre à 4-5h…
Cette musique si forte, c’est vraiment quelque chose que j’ai du mal à supporter. J’espère ne pas rentrer en France avec un acouphène…
Dans le mariage, c’est le moment où le comique arrive et fait rire tout le monde, il y a un dialogue entre deux hommes et parfois une femme. Je ne comprends pas, mais ça argumente, ça s’enflamme, ça parle fort, ça monte dans les aigus…olala…
Oh, ça y est, ça vient de passer à la musique, c’est moins fort, sauf la basse que je sens battre dans ma poitrine. Mais c’est tellement plus supportable…

Bon, revenons à ce matin, j’étais de très belle humeur, je ne sentais plus ces vertiges, joie de retrouver une sensation normale, et l’idée m’est revenue que je pouvais me faire de l’autoshiatsu…tiens je l’avais complètement oublié celui-là depuis quelques semaines…j’ai découvert le shiatsu avant de venir au Cambodge, et ça a été une révélation pour moi. Ici, je m’en fais régulièrement (il y a un petit livre génial : « le secret des auto-massages chinois »), c'est impressionnant comme ça me fait du bien, ça me pose, ça me détend…

C’était super, idéal avant de partir pour une ballade à vélo dans la sroksraè (campagne), avec Vincent, Julien, Amara et Gabi, tous volontaires à Phare pour plus ou moins longue durée (ça défile en ce moment les volontaires…). Pas de khmers, ça ne les tente pas…ils n’aiment pas trop faire du vélo pour le plaisir.
Moi j’adore ça. C’est tellement beau la campagne. On y est en 20 minutes de vélo, et à chaque fois, je ne sais pas pourquoi je pense à Peter Pan. Je vais vous mettre quelques photos, pour vous aider à imaginer. Les chemins sont en terre ocre ou rouge, il y a pleins de maisons traditionnelles en bois, magnifiques, ou de maisons en bambou, en pneu, parfois très bien organisées, parfois qui apparaissent de ci de là, les unes près des autres, dans des orientations différentes, comme un groupe d’enfant qui dort sur un tapis…, et puis des bananiers, des cocotiers, manguiers, papayers partout.
Ca fait comme un joyeux bordel. La nature et la vie humaine en même temps. Un peu de bric et de broc. Les enfants sont souvent en groupes de 5-6, tous âges confondus, ils jouent, regardent les gens qui passent, ne manquent pas de lancer hello ! Certaines personnes dorment dans des hamacs, d’autres vaquent à leurs occupations quotidiennes, d’autres travaillent. Bien sûr, les vaches sont là sur les chemins, les poules. C’est paisible, ça donne envie d’y vivre, on a l’impression que la vie coule tranquillement, heureuse….ce qui doit être loin d’être le cas….C’est rigolo, on a rencontré deux personnes d’une cinquantaine, soixantaine d’années, khmères, mais qui ont vécu en France pendant 20-30 ans, et qui sont revenues l’une pour les vacances, l’autre pour sa retraite. Ca doit être un tel contraste pour eux…
Le mieux est de prendre des chemins au hasard pour se perdre, c’est là qu’on découvre pleins de choses, et qu’on fait parfois des rencontres, maintenant qu’on parle un peu plus khmer, c’est cool…bon du coup, on a fait une mégalongue ballade, je me sens bien cassée….mais qu’est-ce que c’est agréable aussi de sentir la fatigue physique, avec une petite soirée toute tranquille derrière, au calme, ça me rappelle les randos, et le thé au coin du feu après en hiver…





 

Bon sauf que là, la soirée tranquille, c’est mort…
C’est rigolo aussi, surprenant, parce que tous les soirs, quelque soit ce que j’ai prévu, mes plans changent toujours quand je rentre à la maison. C’est incroyable…

Là, je voulais rester tranquille dans ma chambre, et prendre du temps pour écrire…et puis mes colocs me proposent de manger avec eux… « mais j’ai déjà mangé… », « non, mais allez, un petit peu, on mange du chien ! », oh….ils insistent, bon j’ai plus vraiment le choix…d’accord….
Et puis ensuite, Pra Ké sort le DVD du mariage de notre 4ème coloc…qui n’est plus notre coloc maintenant du coup…on y était donc bien sûr, on veut voir !! Olala, trop bizarre cette vidéo, en fait le caméraman demande aux mariés et à la famille de rester immobile pendant..au moins une minute ! Donc pendant une minute, on les voit comme une photo, qui semblent un peu gênés de ne pas bouger….sauf les cils !!! Entre chaque, des effets d’images love love en tous sens, et puis pendant 5 longues autres minutes, lent gros plan sur tous les fruits donnés en offrande à la famille de la mariée, le tout dure 1h !!! Mes colocs graphistes étaient morts de rire autant que stupéfaits....moi aussi

Demain c’est la Saint Valentin…Il paraît que c’est complètement dingue ici. Les cambodgiens ont pris cette fête européenne (ou occidentale je ne sais pas…), mais apparemment ils l’ont carrément démesurée. Pour nous, c’est la fête des amoureux, voilà (que quelqu’un me dise si je me trompe…). Ici, d’après les explications de Reaksmey, c’est un peu le jour où on peut se lâcher. Alors que le reste du temps, les jeunes ne sont pas trop autorisés à se voir seul à seul et surtout pas à coucher ensemble, et bien là, il semblerait que les principes s’envolent pour une soirée. Ils peuvent se rencontrer, manger ensemble et, la suite, je ne la connais pas trop, mais il paraît que tous les hôtels de Battambang sont pleins….je ne sais pas si c'est vraiment vrai, mais si c'est le cas, je trouve cela complètement hallucinant ce paradoxe.

Bon, mon idée première était de vous conter un peu mon travail, ce que je n’ai pas encore fait depuis le début….allez, un nouveau message pour ça !


A tout de suite !

dimanche 26 décembre 2010

Joyeux Noël !!

Bonjour tout le monde !!

Très joyeux Noël !! J'espère que vous le chocolat était bon, la neige au rendez vous, et j'espère surtout que vous n'êtes pas en état de crise de foie...!

Ici, rien ne nous faisait penser à Noël, sinon la date du 24 décembre sur le téléphone..très bizarre comme impression !
Mais la journée du 24 était super sympa. Déjà, mon "cadeau de Noël" est arrivé à 7h du matin pendant mon cours de khmer.....j'ai lu mon premier livre en khmer !!!! Joie immense, après le déchiffrage, de tout d'un coup, mettre du sens sur les syllabes prononcées !!  L'espace d'un instant, je suis redevenue l'enfant de 6-7 ans super contente et fière de pouvoir dire je sais lire !!!

Et puis, ensuite en allant à la bibliothèque du centre culturel français, je découvre qu'ils sont abonnés au Courrier international, ce journal qui me manquait tant....je vais pouvoir me reconnecter avec ce qui se passe dans le monde !!

Entre temps, je reçois un coup de fil de Komar Rikriey, l'association, pour me dire qu'aujourd'hui, tout le staff va aider en renfort les gens qui récoltent le riz dans le champ de l'association, parce qu'il faut finir ce soir, sinon il y aura des pertes.
Donc, avec Léonore, on se retrouve embarquées sur des chemins de terre avec des creux-sillons de 30 cm, là faut vraiment être un sacré pro de la moto, et on arrive au champ où une vingtaine de personnes sont déjà au travail. On se couvre, parce que c'est en plein caniar, pour ne pas avoir d'insolation....chemise à manches longues, chapeau et foulard sur le chapeau....je n'ai pas encore de photos, je vous les montrerai...
En regardant le sol de la rizière, de la boue puis 10 à 20 cm d'eau, on se demande comment faut faire....eh bien c'est tout simple, on enlève ses chaussures, et on y va ! Les gens rigolent bien en nous voyant arriver, on ne doit pas avoir une démarche très assurée...on doit aussi avoir une tête un peu inquiète...!
Le riz, en fait, pour l'instant c'est des grandes gerbes jaunes brunes avec au bout des petits grains, un peu comme le blé. On coupe les tiges avec une faucille, et on fait des tas. Des fois on sent des trucs un peu bizarre sous les pieds....on va pas trop regarder ce que c'est....
Puis on a tous mangé sous la "charette" qui transportait tout le monde et sous un toit improvisé avec une bâche. Ca discutait, ça riait, dommage je ne comprends pas encore les blagues...

Découverte bien sympa de la culture du riz...
vendredi soir et samedi soir ont été l'occasion de faire la fête...même si on a pas l'impression qu'on est Noël, rien ne vaut un prétexte à se retrouver ! Autour d'un repas indien....et d'un pot de nutella vendredi, le bonheur !!!!
Et puis samedi, chez nous avec des amis khmers, on a fait un poulet à la crème, mmmm....ce goût de la crème qu'on avait pas eu depuis 3 mois ou plus, merveilleux ! Succès aussi chez les khmers, qui ont quand même rajouté de la sauce épicée !! On s'est échangé des cadeaux symboliques, c'était super sympa ! Et puis on leur a fait découvrir le rhum....un concours de cocktail s'est improvisé, Hieng, Sophie et Assi, ont une imagination débordante, je n'aurais jamais mis du coca, du lait concentré, du citron vert et de la banane avec du rhum....mais en fait il faut se laisser aller à la découverte de goûts étranges, c'était super bon !
Bon d'autres expériences sont moins réussies, j'ai essayé de manger une patte de poulet, dont les khmers raffolent (y'a que les tripes et la tête qu'on ne mange pas dans le poulet ici), et ben....c'est pas ce que je préfère...

Un noël exotique, un peu surréel, bien sympa....!

Profitez encore bien de l'ambiance de Noël en France, et à très bientôt....en 2011 !!

Caroline